Politique : une jeunesse en quête d’identité

Publié le par www.levraipeuple.be

 

On entend souvent dire, l’engagement des jeunes en politique est de plus en plus ténu. La peur de l’instrumentalisation en est un des facteurs principaux.  Mais sont-ils aussi dépolitisés ou éloignés de la politique qu’on ne le pense ? 


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Des bémols sont à actionner. Ils sont sûrement, l’époque étant la nôtre, plus critiques plus exigeants que leurs aînés à l'égard des politiques. Aujourd’hui les jeunes sont comment dire…à la fois intéressés et désintéressés par la politique  comme bon nombre de citoyens du reste. Ils sont écartelés entre héritage de leurs aînés (duquel ils souhaitent bien souvent prendre de la distance) et animés par la curiosité et l’envie de réaliser leur propre expérimentation.


L’ère du temps fait qu’ils sont davantage imprégnés de clivages idéologiques quelques peu embrouillés. Le contexte et le passage à l’engagement politique sont d’une grande complexité. Notamment, les oppositions gauche-droite ou socialisme-libéralisme économique n’apparaissent plus aussi distinctes et perceptibles que dans les années 80.


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De même la prégnance du chômage, les exclusions sociales et toutes les questions sociales en général ralentissent les volontés d’engagement. Préoccupés qu’ils sont par des enjeux aussi primordiaux.  Si les jeunes ont beaucoup de mal à trouver les atouts de différenciation entre la gauche et la droite, en revanche, ils identifient bien les partis des extrêmes gauche et droite.


Pourtant nous aurions tort de penser qu’ils désertent ou boudent le champ de la politique. Ils s’emparent de la méfiance certes, mais ils s’impliquent et se mobilisent  beaucoup plus qu’il y a deux décennies, dans la défense des droits de l'Homme, les mouvements de revendication liés à l'éducation ou à la formation ou encore altermondialistes. Il semblerait donc que c’est bel et bien le contenu de leur engagement qui ait changé, le besoin de réconcilier le terreau des idées et les mobilisations collectives. Les jeunes sont en attente d’une éthique politique irréprochable, une éthique où se côtoient vérité et humanisme, écoute attentive du citoyen. Ces rapports de qualité retrouvés mènent les jeunes à se réconcilier et à renouer progressivement avec la politique.


C’est à ce prix qu’ils se sentent à nouveau concernés par le champ de l’action politique. Bien conscients qu’ils sont que s’ils ne s’intéressent pas à elle, pourtant elle, s’intéresse à eux. Mais ils ont besoin de garanties éthiques et citoyennes pour pouvoir s’y engager sereinement et se placer aux premiers rangs d’une époque en perpétuelle mutation et en situation d’urgence démocratique. 


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