Merci patrons ! - J.C.

Publié le par www.levraipeuple.be

Il n’y a pas que de mauvaises nouvelles dans la gazette ! En tout cas pour certains grands patrons comme Carlos Brito (AB Inbev), Gérard Mestrallet (GDF Suez), Didier Bellens (Belgacom), ou Pierre Mariani (DEXIA), elles sont bonnes : leurs salaires 2010 respectifs se sont chiffrés à 4,4 millions , 3,1 millions, 2,5 millions er 1,8 million d’euros.

 

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Cela fait entre 100 et 200 fois le salaire minimum. Mais ils le méritent ! Un grand patron, ça ne se contente pas de 8 heures de travail. Ça ne file pas prendre son train à 5h. Ça ne joue pas aux cartes sur le trajet. Ça ne se vautre pas devant la TV : ça fait 800 heures de travail par jour et ça dort peu. Il faut dire que 1000 €/h,  ça incite aux heures sup’.

 

Les grands partons savent pourtant se modérer. Mestrallet par exemple aura gagné moins en 2010 qu’en 2009. Il est vrai qu’il s’était accordé une petite augmentation de 72% en 2009 sur la part fixe mais seulement 5 % sur la part variable ce qui, compte tenu d’un taux d’inflation négatif de 0,04% reste assez raisonnable. Idem pour Mariani. 2010 n’a pas été faste pour lui : il n’a pas gagné un rond de plus, même si lui aussi avait pris le soin de s’indexer (manuellement) de 683% en 2008-9, annus horribilis  avec un pic d’inflation de 4,5%.

 

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Mais bon maintenant son salaire est gelé. Et c’est là que l’on mesure tout le sens des responsabilités que n’ont malheureusement pas les travailleurs et les syndicats qui s’en réclament. DEXIA ne va pas trop bien. Il a même fallu que l’Etat y injecte 2 milliards pour la sauver. Donc Mariani se contente d’un petit bonus de 600 millions.

 

Si un grand parton peut gagner moins,  pourquoi pas nous ? Pourquoi ne pourrions nous pas modérer nos salaires ? Pourquoi s’accrocher à cette indexation automatique des salaires qui accorde des augmentations à tout le monde sans effort, sans mérite, sous le simple prétexte que le gaz a augmenté de 20 % en un an. Que les carburants flambent… Roulons moins. Sortons le vélo, les gros pulls et rallumons les BBQ…

 

Les travailleurs doivent comprendre qu’ils sont une charge pour la société. Pour leur entreprise en tout cas. Qu’une augmentation de salaire de plus de 0,15 % l’an est une hérésie économique. Une injure à la compétitivité. Si la FEB a refusé d’augmenter le salaire minimum (1.415 euros/mois), c’est qu’elle avait  pour elle l’exemple d’abnégation de ses grands patrons.

L’Europe l’a bien compris avec son Pacte pour l’euro.

Au lieu d’envier ces grands patrons bourrés de talent, d’intelligence, de force de travail, de capacité d’organisation, les besogneux que nous sommes, devrions plutôt regarder du côté de nos homologues portugais : ils s’en sortent, eux, avec 485 euros par mois. Et les Bulgares, le SMIG à 123 euros leur suffit. Un peu de modération s’impose si on veut battre les Chinois sur leur terrain et mettre fin à l’appel d’air pour l’immigration.

 

Il serait temps que les travailleurs, la gauche en général, prennent quelques leçons d’économie et comprennent qu’un grand patron, ça crée des emplois. Ça crée de la richesse. La leur d’abord : charité bien ordonnée…. Mais tout le monde en croque. Les 4,5 milliards de bénéfices de GDF-Suez en 2010, on en profite. Plus si on en est actionnaire, bien sûr. Fallait acheter du GDF au lieu du livret d’épargne à 1,5%...  Mais sans Mestrallet, sans Electrabel, aurions nous  la chance de participer à cette création de richesses en payant l’énergie la plus chère d’Europe ?

 

 

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