L’internationale socialiste au XXI e siècle - Le Merle

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Le socialisme est internationaliste et pacifiste. Historiquement, les socialistes de tous pays ont tentés de s’unir avec un partage de valeurs de paix, d’humanité, de solidarité, de justice sociale, d’égalité et de liberté.


L’Internationale ouvrière socialiste est morte avec les tensions autour de la guerre d’Espagne. Elle avait manqué une ligne forte de résistance au fascisme. Ce n’est pas un épisode glorieux.


En reconstruisant l’Internationale socialiste après guerre, dès 48, le Congrès s’oppose à tout régime de parti unique et condamne les démocraties populaires qualifiées de dictatures qui « trahissent la démocratie aussi bien que le socialisme ».. A l’initiative du PSB, l’Internationale socialiste va alors renaître et s’ouvrir dès 1951 aux partis sociaux démocrates et socialistes de tous les continents. Elle va prendre avec la décolonisation un rôle bien plus important  en jouant la carte du développement et en favorisant le dialogue Nord-Sud comme les non-alignés (c’est-à-dire les partisans d’une troisième voie entre la lutte du bloc capitaliste contre le bloccommuniste).


Cette politique internationale sera couronnée de nombreux succès (décolonisation, démocratisation progressive en Amérique latine et ailleurs, soutiens aux coopérations Nord-Sud, régulation des conflits, pressions contre l’Apartheid, dynamisation des politiques participatives etc.).  Mais malheureusement,  le pouvoir corrompt et le libérateur d’hier peut devenir le tyran d’aujourd’hui.


La realpolitik s’est imposée avec la croissance de l’Internationale socialiste au point qu’il a fallu repréciser les valeurs démocratiques fondamentales de l’IS dans une charte éthique portée par Elio Di Rupo au Congrès de Sao Paulo en 2003.


Cela n’a pas été suffisant.  Aujourd’hui nous devons avoir le courage de constater que, comme toute la diplomatie mondiale, nous n’avons pas été assez fermes avec les partis corrompus et dictatoriaux.


Peu importe que les clans d’en face soient pires encore par leur intégrisme ou par leurs valeurs de recherche de profits personnels.


Le Socialisme ne peut souffrir de compromis en matière de Droits de l’Homme et de démocratie.


Nos pères n’ont pas fait face aux canons de fusils pour que certains satrapes abusent de leurs pouvoirs et de la force contre les légitimes revendications de leurs populations.


Aujourd’hui ce qui importe, c’est que l’Histoire s’écrit essentiellement autour de principes qui sont les nôtres : l’égalité, la justice, la démocratie, les revendications sociales. Aussi, par essence, si nous sommes du côté des opprimés, il est plus que temps de soutenir Georges Papandréou  (le Président de l’IS) pour une réforme en profondeur de l’Internationale socialiste.


A l’heure de la globalisation du capitalisme débridé, de la mondialisation des enjeux sociaux et climatiques, de la montée tant des individualismes des nantis que des intégrismes théocratiques et populistes,  l’IS est encore plus indispensable qu’hier.  Elle sera indispensable au XXIe siècle à la seule condition de ne plus accepter de se compromettre avec ceux qui abusent de leurs peuples et de leur appartenance à l’IS.


Le PS,  à une échelle moins dramatique, a aussi connu dans ses rangs des figures qui ont abusé de leur appartenance à des fins personnelles. Peut-être, en reste-t-il l’un ou l’autre, mais au moins, ils se savent indésirables et ne se sentent plus les bienvenus chez nous. De la même manière, il ne peut plus être question d’accepter à l’échelle internationale des partis ou des dirigeants dont l’éthique n’a rien à faire avec nos principes.

  

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